MACHINE VAPEUR WINTERTHUR SLM 130 - PERIODE DU CHEMIN DE FER FRANCO-ETHIOPIEN DE 1900 A 1980.



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Pour l'exploitation du premier tronçon, Djibouti Daouenlé (106 km), ouvert en juillet 1900 la Compagnie Impériale des Chemins de fer Ethiopiens (C.I.E.) commande à la Société Suisse de construction de Locomotives et de Machines (S.L.M), sise à Winterthur, six locomotives 130 à tender séparé. Quatre furent livrées en 1899 avec les numéros de construction 1213 à 1216, les deux autres suivirent en 1900 (S.L.M 1224 et 1225).

Les locomotives de la C.I.E de 1 à 6 portaient des noms de baptême écrits en Ethiopien et en français sur une plaque de bronze apposée de part et d'autre de la chaudière. N°1 Lion, N°2 Léopard, N°3 Panthère, N°4 Buffle, N°5 Rhinocéros et N°6 Antilope

Les machines N°5 et N°6 étaient déjà une version renforcée légèrement plus puissante et se distinguaient par l'emplacement des dômes.
Deux unités supplémentaires sont assemblées en 1901 par SLM pour l'ouverture de la section Daouenlé Dire Daoua prévue en 1902 : La N°7 Eléphant (SLM 1381) et la N°8 Hippopotame (SLM 1382). Mais celles-ci n'atteignirent jamais leur réseau, le navire les transportant ayant fait naufrage en cours de route.

En 1912 SLM livre à la nouvelle compagnie C.F.E encore trois autres locomotives semblables : la seconde N°7 Eléphant (SLM 2295), la seconde N°8 Hippopotame (SLM 2296) et la N°9 Fauve (SLM 2297). Elles se différentiaient par la forme du toit de l'abri, reprenant un style alors usuel sur de nombreuses locomotives suisses construites par SLM.

Ces locomotives à simple expansion circulèrent surtout sur la partie inférieure de la ligne. Les quatre premières locomotives furent garées dans les années trente déjà, leur tender complétant les nouvelles 140 de la série 414 à 419 livrées en 1938. Les autres terminèrent leur carrière au début des années cinquante.

Le charbon, destiné aux locomotives, est débarqué et stocké sur le port de Djibouti. Rechargé dans des wagons tombereaux, il est déposé dans les stations et gares principales tout au long de la ligne.
Aucune gare n'était équipée de grue permettant le chargement direct du charbon dans les tenders des machines. La compagnie emploie des « coolies » pour remplir de charbons des paniers en osiers ou des sacs en toile de jute ; pesés à 30 kilos, ils montent les décharger dans les tenders. On peut voir sur certaines vues, la bascule de pesage et les échafaudages permettant le chargement des tenders.